Un beau bonsaï habille un jardin ou une pièce en un clin d’œil. Mais ce genre de plantes peut également coûter cher. Alors si ces arbres vous plaisent, pourquoi ne pas les créer vous-même ? Intéressante, plus gratifiante qu’un simple achat et forcément plus économique. La formation d’un bonsaï à partir d’un jeune arbre est relativement facile. Faites-vous la main sur plusieurs sujets, et n’ayez pas peur des ratés : c’est en forgeant que l’on devient forgeron !
Choisir une espèce adaptée à l’art du bonsaï
Toutes les espèces d’arbres ou d’arbustes ne se prêtent pas à la miniaturisation. Certaines supportent mal les tailles répétées, d’autres ont des racines trop importantes pour survivre dans le peu de terre qu’autorise la culture du bonsaï.
Le feuillage a également son importance : les espèces à petites feuilles comme le buis, l’if ou le charme sont plus adaptées à la formation d’un bonsaï harmonieux que celles à larges feuilles, telles que le platane ou le marronnier.
Equipement nécessaire :
Pour créer un petit bonsaï, vous devez vous munir d’un minium d’outils pratiques :
- Un arbuste en 4/5 litres ayant un tronc assez gros et un feuillage assez fin.
- Un pot à bonsaï adapté à la largeur de la taille du pot. Vous retrouverez ces pots en jardinerie ou sur internet
- D’une griffe spatule inox ou en fer. Il s’agit d’un outil spécifique aux bonsaïs vous pouvez vous en procurer en jardinerie.
- D’une paire de ciseaux droits chinois ; si vous n’en avez pas une paire de ciseaux classique ou petit sécateur feront l’affaire
- Une pince coupante ou pince à racine pour les spécialistes.
- De fils de ligature en aluminium de 1,5 mm
- De l’akadama de granulométrie moyenne. Vous trouverez cette terre en jardinerie au rayon plantes d’intérieures et bonsaï
- D’une grille type moustiquaire s’achetant en rouleau dans les grandes surfaces de bricolage.
- D’un sac pour déchets verts
Étape 1 : La mise en racines nues
Sortez la plante du pot, observez l’implantation des racines. Installez le futur pot à bonsaï à côté. Mesurez la profondeur du pot et reportez-la sur la motte en partant du pied du tronc. Cette épaisseur de motte sera la future épaisseur de racines à garder. Coupez à l’aide d’un couteau à dents ou d’une scie à main la partie inférieure de la motte de façon nette. Vous obtiendrez une galette de terre et de racine.
A l’aide de votre griffe, vous allez enlever le terreau des racines par des mouvements allant du pied de la plante vers l’extérieur du pot. Répétez cette action de façon progressive et douce.
Vous commencez à apercevoir les racines, cependant un bloc reste présent en dessous de l’arbre. Il va falloir de nouveau gratter le dessous pour que l’ensemble du terreau soit enlevé des racines. Ce travail est fastidieux mais essentiel à la bonne reprise de la plante.
Étape 2 : La mise en pot du bonsaï
Installez des grilles en fond de pot à bonsaï et arrimez-les à l’aide de fils d’aluminium. Versez un fond d’akadama puis installez le bonsaï de façon décentrée dans son futur pot. Arrimez les racines principales de chaque côté de la plante en faisant passer des fils d’aluminium entre les deux trous du pot. Assurez-vous que le maintien est efficace et faites quelque tour de pince au fil. Le bonsaï prit par le tronc doit pouvoir porter le pot sans bouger.
Installez progressivement autour du tronc de l’akadama en vous assurant que chaque trou soit comblé par quelques boulettes du fameux substrat. Pour cela aidez-vous d’une baguette ou tout simplement de vos doigts pour que la jonction racines terre soit assurée sur l’ensemble.
Tapez le pot pour que le substrat se tasse et ajouter si besoin le substrat manquant pour arriver à ras du pot. Votre empotage est effectué par la suite un arrosage puis la pose d’engrais à libération progressive sont à mettre en place à chaque coin du pot.
Votre bonsaï est prêt pour une saison de printemps ! Assurez-vous de l’installer à l’abri des rayons directes du soleil et d’effectuer un arrosage copieux chaque jour
Et vous ? Allez-vous tenter de réaliser votre propre bonsaï ?